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mardi 13 décembre 2011

A Liège, Rousset, Rameau et clavecin

A Liège, Christophe Rousset joue Rameau


Des Tourbillons aux Sauvages, rencontre d’un compositeur et d’un interprète survoltés

Christophe Rousset est une star incontestée du baroque. Comme claveciniste, il remporte le prestigieux Concours de Bruges en 1983 ; ses intégrales Couperin, Rameau, d’Anglebert et Forqueray font référence. Comme chef, il s’impose avec son ensemble Les Talens Lyriques sur les scènes internationales.

À la Salle Philharmonique de Liège, ce dimanche 18 décembre à 16 heures, il donnera un récital consacré à l’œuvre pour clavecin de Rameau, de sa toute première composition (1706) à ses Indes galantes transcrites pour clavecin d’après son célébrissime opéra-ballet (1736).

Si c’est par l’opéra que Rameau a été consacré comme le plus grand compositeur baroque français, il a en réalité attendu la cinquantaine pour se lancer dans la musique lyrique ! Il fait d’abord ses armes dans des pièces pour clavecin, où l’on trouve immédiatement ce sens profond de la danse et du rythme qui marquent toute son œuvre. La danse galante pratiquée dans les cours des rois (menuet, gavotte...), mais aussi la danse « exotique », comme cette danse des Sauvages écrite pour le clavecin en 1724 et qui deviendra l’un des tubes de ses Indes galantes orchestrales, ou des danses figuratives comme Les Tourbillons qui décrivent la poussière soulevée par le vent.

Au programme :

RAMEAU, Première suite en la mineur (1706)

RAMEAU, Suite en ré (1724), extraits : Les tendres plaintes / Les tourbillons / Les cyclopes

RAMEAU, Les Indes Galantes, suite (1736)

Christophe Rousset, clavecin


Bio express :

Christophe Rousset a grandi à Aix-en-Provence où il assiste aux répétitions du festival d’Art Lyrique, et développe une passion pour l’esthétique baroque et pour l’opéra. Dès l’âge de treize ans, il décide d’assouvir son goût prononcé pour la découverte du passé par le biais de la musique, en étudiant le clavecin. Il poursuit ses études à La Schola Cantorum de Paris avec Huguette Dreyfus, puis au Conservatoire Royal de la Haye dans la classe de Bob van Asperen.

En 1983, il remporte à 22 ans le Premier Prix et le Prix du public au prestigieux Concours de clavecin de Bruges.

Il débute sa carrière de chef avec Les Arts Florissants puis Il Seminario Musicale, avant de fonder son propre ensemble, Les Talens Lyriques, en 1991.

Parallèlement à son parcours de chef d’orchestre, Christophe Rousset poursuit sa carrière de claveciniste et de chambriste en se produisant et en enregistrant sur les plus beaux instruments historiques : intégrales des œuvres pour clavecin de Couperin, Rameau, d’Anglebert, Forqueray, œuvres de Bach…

Christophe Rousset est Commandeur des Arts et Lettres et Chevalier dans l’Ordre national du Mérite. Après un concert à la Salle Philharmonique de Liège avec Philippe Pierlot, dans le cadre des Nuits de Septembre, en septembre 2004, il vient pour la première fois en récital solo à la Salle Philharmonique de Liège.

Christophe Rousset est aussi l’auteur d’un livre sur Rameau.

Infos : +32 (0)4 220 00 00

mardi 29 novembre 2011

Art visuel et sonore au Grand Hornu

A Hornu, jusqu'au 5 février 2012, le Mac's expose Baudouin Oosterlynck

Artiste du son
Dans le cadre de son cycle « Cabinet d’amateurs », le MAC’s invite Baudouin Oosterlynck, artiste du son, à investir l’aile nord du Grand-Hornu.



Né à Courtai en 1946, Baudouin Oosterlynck produit ses premières performances et installations musicales et sonores au milieu des années 1970. Depuis le début des années 1990, il imagine des «instruments d’écoute» qui, s’ils ne produisent aucun son, permettent la découverte de sonorités insoupçonnées. Pour son exposition au Grand-Hornu, Baudouin Oosterlynck propose d’entendre le monde différemment en invitant l’auditeur à manipuler quelques-unes de ses « prothèses acoustiques » dont les formes particulières en étonneront plus d’un. La manifestation est complétée par quelques dessins de l’artiste.



Un livre pour entrer dans cet univers visuel et sonore

Le Fil Jaune


Le Fil jaune est la première monographie significative consacrée à l’oeuvre singulière de Baudouin Oosterlynck, artiste du son à l’écoute du monde et du silence. Son travail pionnier se situe à la frontière de l’art visuel et de l’art sonore. L’ouvrage invite à explorer les multiples facettes d’une oeuvre qui engage une relation forte et intime avec le corps et l’espace de celui qui la reçoit. Y sont présentés ses installations et performances musicales et sonores, ses instruments muets, ses instruments d’écoute ainsi que ses dessins et notes manuscrites. Le livre édité par le MAC’s grâce au soutien de Cera Fondation propose un catalogue des pièces majeures de l’artiste avec de nombreuses notices et illustrations, accompagné d’essais critiques émanant de spécialistes, d’une biographie et d’une bibliographie.

Infos : +32(0)65/65.21.21

vendredi 18 novembre 2011

A Liège, Beethoven en trio

Les trios pour piano de Beethoven joués par 

Papavrami,Coppey et Goerner

Ce dimanche 27 novembre à 16 heures, à la Salle Philharmonique de Liège, trois chefs-d’œuvre de Beethoven seront donnés par le trio Papavrami-Coppey-Goerner.






On les connaît bien séparément à Liège : invités réguliers de la Salle Philharmonique, le violoniste Tedi Papavrami présent aux Portes Ouvertes en septembre, le violoncelliste Marc Coppey qui était au Festival « À toutes cordes » en janvier ou le pianiste Nelson Goerner qui jouait Schumann et Chopin en octobre 2010.

Pour la première fois, et pour le public de Liège, ils forment un trio pour un programme d'exception : trois trios pour piano de Beethoven, trois modèles du genre.

Et trois étapes essentielles de l'activité créatrice de Beethoven : le premier de ces trios est créé en 1795, devant son maître admiré, Joseph Haydn, quatre ans après la mort de Mozart, à l'apogée de la période « classique ».

Avec le Trio « des Esprits » (1808) on est en plein romantisme naissant. Le surnom de ce trio (« Geistertrio ») est dû à une mélodie imaginée au départ pour un chœur de sorcières jamais composé !

Enfin le Trio « Archiduc », sans doute l'archétype de la musique de chambre de Beethoven. Composé en 1811, il est dédié à l’Archiduc Rodolphe, d'abord élève de Beethoven qui va devenir son protecteur fidèle et assurer au compositeur des moyens décents d'existence à Vienne. C’est d’ailleurs avec cette œuvre que Beethoven donne son dernier concert public au piano, en 1814, la surdité lui interdisant désormais toute activité de concertiste.

Interview de Tedi Papavrami

Vous êtes à la Salle Philharmonique de Liège le dimanche 27 novembre avec un programme de musique de chambre consacré à trois trios de Beethoven. D’où vient ce choix ?

Il s’inscrit dans un projet plus vaste : l’enregistrement de l’intégrale des trios pour piano, violon et violoncelle de Beethoven avec le pianiste François-Frédéric Guy, qui sortira pour le label Zig Zag Territoires en 2013. François-Frédéric Guy enregistre depuis plusieurs années l’intégrale de l’œuvre avec piano de Beethoven ; je joue également avec lui les sonates pour piano et violon, dont nous avons donné l’intégrale à la Maison Française de Washington, du 28 au 30 octobre. Quant aux trios, nous les enregistrons avec le violoncelliste Marc Coppey.

Pour le concert de Liège, ce n’est pas François-Frédéric Guy qui sera au clavier mais Nelson Goerner, un pianiste que je connais très bien et que j’apprécie beaucoup : nous sommes collègues au Conservatoire de Genève, nous y donnerons d’ailleurs un concert en 2012.

Chez François-Frédéric Guy comme chez Nelson Goerner, il y a dans le jeu pianistique un vrai travail sur le son, une dimension très importante pour moi. Nelson Goerner joue énormément la musique de Chopin, alors que François-Frédéric Guy est plutôt dans Beethoven et Prokofiev, mais cette recherche du son est essentielle pour moi. Je me sens mal à l’aise avec certains pianistes qui développent une sonorité trop « légère ».

Avez-vous souvent l’occasion de jouer les œuvres de Beethoven ?

Pas autant que je le voudrais ! Je me sens assez à l’aise avec cette musique, mais généralement, on ne m’y associe pas. Je n’ai joué le Concerto pour violon que deux fois ; c’est pourtant une œuvre extraordinaire, mais relativement peu programmée.

Dans les trios de Beethoven, comment les trois instruments se marient-ils ?

Il existe des trios de musique plus « légère » où un instrument est soliste et les deux autres assurent l’accompagnement ou la mise en valeur du premier. Ce n’est jamais le cas chez Beethoven : piano, violon et violoncelle entretiennent un rapport équilibré. Beethoven cherche à tirer le meilleur parti des timbres. Nous proposons trois œuvres qui s’étalent sur presque 20 ans (1793-95, 1808 et enfin 1811), et nous terminons avec son dernier trio, l’un des plus célèbres : le Trio « Archiduc ».

Le Trio « Archiduc » est une œuvre extraordinaire, qui touche à l’abstraction. Une œuvre mystique, le très grand Beethoven à la fin de sa vie. En réalité, si cette œuvre connait un tel succès auprès du public, c’est vraisemblablement parce qu’elle a un surnom ! Un peu à la manière du Concerto pour violon de Berg (À la mémoire d’un ange) : voilà deux œuvres tellement compliquées, difficiles, qu’il est étonnant que tant de gens s’extasient devant elles. Leur surnom donne l’impression de mieux les comprendre… En réalité, ce Trio « Archiduc » est d’une complexité folle. Beethoven y rompt avec la tradition, établie depuis très longtemps, de composer des mouvements contrastés : ici, tous les mouvements ont le même tempo et le même caractère.

Quels sont vos projets ?

J’ai un important projet d’enregistrement de sonates françaises, un double disque qui doit sortir en 2013 chez Zig Zag Territoires, avec le pianiste Philippe Bianconi. On y trouvera les grandes sonates pour violon et piano de Franck, Saint-Saëns, Pierné, Debussy, Ravel, Fauré.

Infos : +32 (0)4 220 00 00


jeudi 17 novembre 2011

Musiques sans frontière à Liège

Liège « à travers sons »
De Cluj à Istanbul, l’ensemble Zongora voyage dans les Balkans


Sous-titrée « les musiques pas si classiques », la série « A travers sons » (4 concerts cette saison à la Salle Philharmonique de Liège) rassemble des artistes de tous horizons : la musique sans frontières, du cabaret parisien (27/01/2012) au tango (23/03/2012) en passant par le duo d’accordéonistes Didier Laloy et Tuur Florizoone (24/05/2012).
Pour ouvrir cette nouvelle série, la Salle Philharmonique accueille l’un des groupes les plus solides de la musique des Balkans (rendue célèbre par les films de Kusturica) : Zongora. Six musiciens belges, roumains et bulgares, qui jouent la musique de Transylvanie, de Roumanie, d’Istanbul, mais aussi des musiques bulgares ou yougoslaves. Forts de leurs voyages dans ces pays, ils en saisissent aussi toutes les subtilités et les différences, et partagent cet esprit où les larmes et la fête se mélangent souvent, et où la musique est toujours au cœur du quotidien.
Au départ formation en trio, fondée en 2006, Zongora s’est élargi depuis 2009 au sextuor, avec Nicolas Hauzeur (violon), Benjamin Clément (guitare), Javier Breton (guitare basse), Niki Alexandrov (percussions et batterie), Mladen Mladenov (clarinette) et Relu Merisan (cymbalum). Son premier album, Doveriata, est paru en avril 2011 (Muziekpublique).
Infos : +32 (0)4 220 00 00

mercredi 16 novembre 2011

Un festival tout à Brahms

A Bruxelles, un festival Brahms


Du 23 au 27 novembre : Helmut Deutsch, Abdel Rahman El Bacha, José van Dam, Louis Lortie, Augustin Dumay, Jian Wang, Frank Braley, Gary Hoffman...


Après Chopin en 2010, la collaboration, à Bruxelles, entre la Chapelle Reine Elisabeth, l'orchestre philharmonique de Bruxelles et Flagey se poursuit en 2011 avec un festival consacré à Johannes Brahms. Le thème de « la transmission » sera le fil conducteur : ou comment des musiciens dont la réputation n’est plus à faire (Helmut Deutsch, Abdel Rahman El Bacha, José van Dam, Louis Lortie…) guideront les jeunes et talentueux solistes programmés à leurs côtés. Et le défi est de taille : peu de grands chefs d’œuvre de Brahms manqueront à l’appel. L'orchestre en résidence de Flagey, le Brussels Philharmonic sera de la partie pour les grands rendez-vous symphoniques.
Chaque concert au Studio 4 sera précédé d’un programme de musique de chambre concocté par les solistes de la Chapelle Reine Elisabeth.

Les inmanquables:

Mercredi 23, 20h15: Deux concertos pour le prix d'un! Celui pour violon, interprété par Nikita Borisoglebsky et le premier pour piano, par El BachaJeudi 24, 20h15: Lieder avec José Van Dam
Vendredi 25, 20H15 :
Brussels Philharmonic, Michel Tabachnik conductor, Dimitris Saroglou piano, Christia Hudziy piano, Liya Petrova violin, Jian Wang cello

Samedi 26, 20h15: musique de chambre mêlant maîtres et jeunes solistes (le quintette!)Dimanche 27, 15h: Concert de clôture avec Louis Lortie et le concerto n°2 de Brahms

jeudi 10 novembre 2011

Made in America en musique

Orchestre Philharmonique Royal de Liège

Le rêve américain avec Barber, Korngold et Dvorak

Le cinéma a abondamment utilisé l’Adagio pour cordes de Samuel Barber, un des premiers compositeurs nés sur le sol américain.

L’Amérique, ce « nouveau monde », que l’Europe musicale du XIXe siècle puis du XXe siècle découvre par plaisir ou nécessité. Dvorak, le Bohémien, accueilli en héros à New York en 1892 – il écrira non seulement la Symphonie du « Nouveau Monde » mais aussi une Suite américaine. Et Korngold, le compositeur viennois prodige, obligé de fuir le nazisme et de se réfugier à Hollywood – où il écrira les plus belles pages de la musique de film, qui dédie au grand Jascha Heifetz son Concerto pour violon en 1945.

L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège propose ce programme « Made in America » les 17 et 18 novembre à 20 heures, au Palais des Beaux-Arts des Bruxelles puis à la Salle Philharmonique de Liège. L’OPRL est dirigé par le chef vénézuélien Domingo Hindoyan. Au violon, Alina Pogostkina, 1er Prix du Concours Sibelius 2005.

Rappelons également que le Concerto pour violon de Korngold vient de sortir au disque avec Laurent Korcia et l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège dirigé par Jean-Jacques Kantorow (Naive, sortie le 7 novembre 2011).

A ne pas manquer, le samedi 19 novembre à 16 heures, « Les samedis en famille » autour de l’Adagio de Barber et de la Suite américaine de Dvorak. Les enfants peuvent venir déguisés en cow-boys ou en Indiens !

Ce concert fait partie d’« Orchestres en fête », une manifestation de l’Association Française des Orchestres qui propose plus de 160 événements pour tous les publics du 18 au 27 novembre.




Alina Pogostkina

Née en 1983 à Saint-Pétersbourg, Alina Pogostkina s’établit en Allemagne en 1992 et étudie au Conservatoire de Berlin. Lauréate du Concours Reine Élisabeth de Belgique (2001) et du Concours d’Indianapolis (2002), elle remporte en 2005 le Premier Prix du Concours Sibelius d’Helsinki.

Carrière. En juillet 2010, elle a participé avec Lisa Batiashvili et Baiba Skride à un « Violin Summit » organisé au Festspielhaus de Baden-Baden avec le Mahler Chamber Orchestra. Au printemps 2011, elle a joué en tournée au Japon avec l’Orchestre Symphonique de la Radio NHK et Jonathan Nott. Elle est l’invitée de nombreux festivals (Schwetzinger Festspiele, Schleswig-Holstein, Aspen Festivals…). Passionnée de musique de chambre, Alina Pogostkina joue avec Yuri Bashmet, Gidon Kremer, Menahem Pressler, Maxim Rysanov, Joshua Bell…

Stradivarius. Alina Pogostkina joue un Stradivarius de 1709 qui lui est prêté par la Deutsche Stiftung Musikleben.

Liège. En janvier 2011, Alina Pogostkina participait au Festival « À toutes cordes » de l’OPRL. En novembre 2008, elle interprétait The Lark Ascending de Vaughan Williams et la Romance pour violon n° 2 de Beethoven à Liège, sous la direction de Paul Daniel.

Domingo Hindoyan, direction

Né à Caracas, Domingo Hindoyan entre à six ans à l’Orchestre des Jeunes du Venezuela El Sistema (visant l’éducation des enfants défavorisés). Après des études de violon et de piano au Conservatoire de Caracas, il se perfectionne à l’Académie de violon d’Amérique latine au Venezuela, puis en Suisse. Diplômé en direction d'orchestre au Conservatoire de Genève, il suit les cours de Bernard Haitink à Lucerne et Jesús López Cobos à Lausanne. En 2010, Domingo Hindoyan reçoit le 2e prix au Concours de Cadaqués. En 2009, il obtient le 4e prix au « Malko International Conducting Competition ». Il est également demi-finaliste au Concours des jeunes chefs d’orchestre de Besançon (2009) et finaliste au Concours International pour les chefs d'opéra Jesús López Cobos au Teatro Real de Madrid (2008). Il vient tout juste d’être sélectionné par la prestigieuse Allianz International Conductors Academy pour travailler avec l’Orchestre Philharmonique de Londres et l’Orchestre Philharmonia sous la houlette de chefs tels que Esa-Pekka Salonen et Vladimir Jurowsky.

Domingo Hindoyan a déjà dirigé de nombreux orchestres à Madrid, Bâle, Lucerne, Lausanne, Berlin, Milan. Il est chef invité de l'Orchestre des Jeunes du Venezuela El Sistema. En juin 2011, il a fait ses débuts à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande… Sa première production d’opéra, Pedro Malazarte de Camargo Guarnieri, au Festival de Feldkirch 2011, dédié cette année à la musique latino-américaine, a reçu un bel accueil.

Depuis 2006, Domingo Hindoyan joue en outre dans les pupitres de violons du West-Eastern Divan Orchestra créé par Daniel Barenboim et Edward Said, projet qui réunit des musiciens israéliens et arabes. Il travaille aussi régulièrement la direction d’orchestre avec Daniel Barenboim à Berlin et Milan. En mars 2010, il a été l’assistant de Claudio Abbado pour ses concerts avec l’Orchestre Simon Bolivar.

Liège. En novembre 2010, Domingo Hindoyan dirigeait l’OPRL pour la première fois pour un concert « L’Orchestre en famille ». En mai 2011, il dirige des œuvres de Franck, Saint-Saëns et Ravel. En octobre dernier, il a dirigé l’orchestre pour plusieurs concerts à Liège et à Bruxelles (Lekeu, Gershwin, Rimski-Korsakov ; Liadov, Sibelius, Tchaïkovski, Bernstein).

Infos : 32 04 220 00 00

mardi 8 novembre 2011

Jazz à Stavelot

Par le son et l'image, Stavelot va vibrer jazzy !

Un très varié 12e festival de jazz
dans les Ardennes belges !

Ces 18 et 19 novembre prochains, le Centre culturel de Stavelot va vivre la 12e édition de son festival de jazz.



Un programme riche de musique mais aussi d'art pictural qui prendra place dans les magnifiques caves voûtées de l'ancienne abbaye stavelotaine :

Vendredi 18 novembre 2011 à 20h

Raf Debacker trio (B) avec Raphaël Debacker : claviers, Cédric Raymond : basse , Lionel Beuvens : percussions

Résolument contemporain, le projet « jazz-soul » du Raf Debacker trio tente une approche moderne d’une musique mélangeant les racines profondes du Jazz et la musique des années 60 et 70. Influencés par des musiciens comme Ray Charles, Les McCann, Eddie Harris, Cannonball Adderley, Bobby Timmons mais aussi John Scofield, Martin Medeski and Wood, Otis Redding, les Headhunters et bien d’autres encore, le trio propose un répertoire constitué en grande partie de compositions originales traitées dans un univers sonore singulier, organique…

Suivi de The Sidewinders (B) avec Michel Paré : trompette, Thomas Champagne : sa x, Eve Beuvens : piano, Nicholas Yates – contrebasse, Lionel Beuvens - batterie

Ce quintet a été monté par Thomas Champagne et Nicholas Yates, déjà acolytes en trio.
Le groupe se promène dans les morceaux de Wayne Shorter, Lee Morgan, Hank Mobley, les Jazz Messengers et plein d'autres.
Pleine d'énergie, cette musique vous invite à voyager dans les années 50 et à redécouvrir un style chaleureux, festif et au coeur du Grand Jazz qui marqua les décennies suivantes.

Samedi 19 novembre 2011 à 20h

Sweet System (F) avec Amanda Fahey, Deborah Benasouli, Martineke Kooistra : voix, Rémi Toulon : piano , Jean-Luc Arramy : contrebasse , Robert Meniére : batterie

Three swinging ladies à la présence explosive, glamour et drôle ! Les trois chanteuses, lauréates du Grand Prix des Révélations Jazz à Juan, signent des arrangements jubilatoires, audacieux, aux rythmes inventifs, laissant apparaître leurs multiples influences dans les harmonies vocales. Du swing des années 30-40, leur répertoire se dirige doucement vers un jazz plus moderne tout en gardant un bon pied dans le swing.

« Un véritable all-stars de musiciens. Les chanteuses confèrent une nouvelle jeunesse aux standards avec dynamisme, humour et un swing sans faille. Elles interprètent joliment les ballades, et dans les thèmes up-tempo… elles explosent carrément ».

C’est une première en Belgique… et c’est à Stavelot !

Côté pictural, rendez-vous est proposé avec l'illustrateur et graphiste Philippe Debongnie. En janvier 2011, il a décidé de mêler deux de ses passions et lance le blog "Jazz and Draw" où il présente les travaux de différents illustrateurs. Une manière différente de visiter ou revisiter le jazz en image.
L'illustrateur bruxellois Blaise Dehon exposera également ses dessins où le jazz est également présent.


Par l'image et le son, de quoi vibrer jazzy à Stavelot !

Infos : 080 88 05 20


jeudi 27 octobre 2011

Guitare, accordéon diatonique et voix !

 Après un premier disque qui a obtenu un bel écho auprès du public et des médias, Milann&Laloy revient sur la scène avec son nouvel album "Rozz".
Ils nous démontrent tout leur savoir-faire en matière de production au travers de ce second opus. Le nouveau répertoire est résolument plus pop, plus sentimental, on y trouve plus de chansons qui abordent le grand thème du "relationnel". Même le papa de Milann s’est fendu de sa plume emplie d’amour pour lui écrire quelques textes dont lui seul a le secret, notons aussi un texte de Luc Devos pour nos amis néerlandophones.
Mais ce disque est plus rock et fidèle à l’idée de continuer à surprendre, allant toujours plus loin dans la recherche du mélange de genres et des styles, un Tango et R’n B s’y côtoient admirablement.

jeudi 20 octobre 2011

A Liège, 2 expositions de prestige jusqu'au printemps 2012

Du 18 novembre 2011 au 20 mai 2012, prestige de l'art ancien à Liège

« Ernest de Bavière, un prince liégeois dans l’Europe moderne »

« Frénésie vénitienne, Le verre espagnol à la façon Venise »

Rubens : les 4 philosophes © Plantin Moretus Museum.

Du 18 novembre 2011 au 20 mai 2012, la Ville de Liège présente deux prestigieuses

expositions d’art ancien dans le Palais Curtius, joyau de l’architecture de la Renaissance mosane, aujourd’hui intégré dans le complexe muséal du Grand Curtius.

La première exposition, intitulée « Ernest de Bavière, un prince liégeois dans l’Europe moderne » retrace la personnalité et l’univers d’Ernest de Bavière, prince évêque éclairé et cosmopolite, brillant mathématicien passionné par l’alchimie, l’astronomie, les arts, les lettres et les découvertes de son temps : la fin de la Renaissance.

Plus de 350 tableaux, meubles, manuscrits issus des collections muséales liégeoises et de grandes collections publiques et privées belges et étrangères (principalement allemandes) sont animés par une scénographie contemporaine signée par le plasticien Ronald Dagonier. Des images et animations en 3D feront revivre ce personnage illustre au fil de l’exposition ponctuée par les événements historiques et les grandes découvertes scientifiques d’une époque foisonnante qui annonce les Temps modernes : art maniériste, passage de l’alchimie aux sciences modernes, émergence de l’astronomie et de nouvelles technologie, développement de l’industrie charbonnière, de la médecine ou encore l’engouement pour le thermalisme…

Cette exposition est placée sous le commissariat de Robert Halleux, Professeur (Historien) et Membre l’Académie Royale de Belgique et de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de l’Institut de France).

Un circuit touristique proposé par l’Office du tourisme du Pays de Liège, Spa, Stavelot, Malmedy « Sur les traces d’Ernest de Bavière » complète l’exposition en partant à la découverte de l’ancienne principauté de Stavelot-Malmedy.

La seconde exposition, « Frénésie vénitienne, Le verre espagnol à la façon Venise », réunit plus de 200 chefs d’oeuvres de l’Âge d’or de l’art du verre en Europe autour d’un des trésors de la collection de verre ancien du Grand-Curtius qui jouit d’une renommée mondiale. Grâce à des prêts de collections privées, de trois musées catalans (le Musée Cau Ferra de Sitges, le Musée du Château de Peralada et le Musée épiscopal de Vic), du Musée du Verre de Düsseldorf et de la Cité de la Céramique de Sèvres, cette exposition met en lumière la production exceptionnelle des verriers espagnols du XVIe au XVIIIe siècles. Ces artisans virtuoses maîtrisaient des techniques innovantes et originales, permettant la production de pièces raffinées, hautes en couleurs, aux décors inspirés du monde végétal.

L’exposition allie des pièces d’art de la table avec de rares pièces d’apparat. Elle est

organisée en collaboration avec le Musée Knauf d’Iphofen en Bavière et avec le soutien de l’Institut Royal du Patrimoine Artistique (IRPA).


Infos : +32 (0)4 221 93 30

Crédit photos
Portrait d’Ernest de Bavière © Châteaux d’Augustusburg et de Falkenlust de Brühl, Patrimoine mondial de l’UNESCO
Rubens, les 4 philosophes © Plantin Moretus Museum.

jeudi 13 octobre 2011

Découvrir l'architecture wallonne et bruxelloise

En Wallonie et à Bruxelles, ce 23 octobre

Journée de l'architecture

Cette année, pour la première fois, la Fédération Wallonie-Bruxelles organise ce dimanche 23 octobre la « Journée de l'architecture en Wallonie et à Bruxelles ». Cette journée sera l'écho du De Dag van de Architectuur organisé en Flandre ce 9 octobre dernier.


Au cours de cette journée, des bâtiments publics et privés récents de Wallonie et de Bruxelles seront accessibles aux visites (dont les bâtiments lauréats du Prix de la maîtrise d'ouvrage publique 2011). Selon les lieux, d'autres activités (expositions, conférences, itinéraires d'architecture, etc.) seront organisées s'étalant sur le mois d'octobre. Mois qui, au vu des activités y organisées chaque année, devient le mois de l'architecture en Belgique.

Initiée en Wallonie avec des partenaires locaux de sensibilisation à l'architecture contemporaine, et à Bruxelles avec le Centre International pour la Ville, l'Architecture et le Paysage (CIVA), la journée de l'architecture dispose d'un site internet spécifique (www.journeedelarchitecture.be) où chacun trouvera le détail de la programmation et les informations pratiques.

mardi 11 octobre 2011

A Stavelot, découvrir les méconnus de la chanson

Du 17 au 30 octobre, festival de chansons à Stavelot

14 concerts pour les amoureux de chansons !

Le 10e festival « 1 chanson peut en cacher une autre… » approche à grands pas. Il se déroulera du 17 au 30 octobre dans le cadre de l’Abbaye de Stavelot.

L’asbl Ecoutez-Voir et le Centre culturel de Stavelot invitent connaisseurs, amateurs et curieux à découvrir la fine fleur des méconnus de la chanson.

« Le festival devait accueillir une nouvelle fois, Allain Leprest. L’artiste en a décidé autrement, mettant fin à la déchéance de plus en plus forte que lui imposait la maladie. Si beaucoup se sont consciencieusement appliqués à l’ignorer de son vivant, nous pensions lui consacrer une soirée d’hommage. Nous avons accueillis plusieurs de ses amis. Il faut laisser leur laisser le temps du deuil. Aussi avons-nous préféré renoncer à cette soirée. » expliquent les organisateurs.

Comme toujours une partie de la programmation est réservée au public scolaire, parfois très jeune puisque cette année, Bernard Eppe propose une expérience musicale aux bambins de la crèche.

Le 21, première soirée tout public. Elle réunira le belge monsieur Y et le français Wally. Une soirée où traits d’esprit et humour corrosif seront à l’honneur et se régaleront de notre comédie humaine.

Le lendemain, le 22, Richard Desjardins, le grand poète québécois sera de retour. L’homme laisse aux autres l’omniprésence dans les médias de masse. Et cette indépendance est l’une des clés de son succès. Lors de cet unique concert en Belgique depuis plus de 12 ans, il sera précédé de la pétillante Zoé, jeune chanteuse au talent prometteur. Après un séjour à Paris, l’ex choriste de Maurane montrera ce que veut une jeune femme qui refuse l’image du mannequin à jamais anorexique.

Le 23, un dimanche, rendez-vous Ô Mal Aimé, pour un diner-chansons. Eric Frasiak viendra avec des rêves plein la tête. Généreux, bête de scène, le Lorrain tissera le fil du temps pour un peu de bonheur.

Le 28, Mièle déroulera, « Entre le jour et la nuit » avant que n’éclate le collectif des Blérots de R.A.V.E.L. Au-delà du classique concert (mis en scène par Arnaud Joyet, des Joyeux Urbains) ils lancent un appel à partager autour de l’éphémère, l’envie de replanter ensemble nos petits bonheurs.

Le festival se fermera le 30 avec Le Patamodd des Déménageurs. Un spectacle tout public, d’ores et déjà complet.

En tout, 14 concerts pour la plus grande joie des oreilles, des yeux et du cœur. Une programmation rare et précieuse.

Infos : 080/86.27.06

lundi 3 octobre 2011

Jonathan Gilad en concerto et en récital !

Le pianiste Jonathan Gilad à la Salle Philharmonique de Liège

En concerto et en récital ces 7 et 9 octobre

À tout juste 30 ans, le pianiste Jonathan Gilad se distingue par son double parcours de pianiste et… d’ingénieur. S’il a désormais décidé de se consacrer exclusivement à sa carrière de musicien, c’est par passion, pour ces émotions fortes que procurent le contact avec le public et la découverte de nouvelles salles, de nouveaux répertoires.

À la Salle Philharmonique, le vendredi 7 octobre, Jonathan Gilad plongera dans l’univers jazzy du Concerto pour piano de Gershwin. L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège sera dirigé par le bouillonnant Domingo Hindoyan, issu (comme le désormais célèbre chef Gustavo Dudamel !) du fameux Orchestre des jeunes du Venezuela El Sistema, favorisant l’éducation des enfants défavorisés.

Lors du même concert, l’OPRL proposera Shéhérazade de Rimski-Korsakov, véritable démonstration d’orchestre inspirée des contes des Mille et une nuits. Une œuvre que le public pourra découvrir gratuitement lors d’une écoute de disques comparée (« Écouter la musique ») qui mettra autour de la table musiciens et journalistes pour plonger au cœur de l’œuvre (5 octobre à 18h30).


Interview de Jonathan Gilad

Vous vous distinguez par votre double parcours de pianiste et d’ingénieur. Deux voies qui semblent très difficiles à concilier…

En 2007, j’ai décidé de me consacrer exclusivement au piano. Le métier de pianiste est très chronophage, ce n’était pas possible de concilier cette carrière avec un celle d’ingénieur. J’ai donc choisi la musique : j’aime cela, je fais du piano depuis que je suis tout petit, je ne me voyais pas arrêter. J’ai mon diplôme d’ingénieur en poche, et cela peut toujours être utile pour l’avenir. Mais la vie de pianiste offre tant de plaisir et de satisfactions ! Je ne veux pas renoncer aux émotions qu’elle suscite, en particulier les réactions du public, qu’aucun autre métier ne peut vous rendre. Bien sûr, la vie de pianiste elle aussi est difficile ; c’est une vie solitaire, on est souvent loin de chez soi. Mais je fais de plus en plus de musique de chambre et je planifie des voyages courts afin d’être plus souvent à la maison.

À la Salle Philharmonique, vous jouerez le Concerto de Gershwin le vendredi 7 octobre, et vous donnerez un récital deux jours plus tard avec des œuvres de Mozart, Beethoven, Schubert et Brahms. Deux répertoires très contrastés !

En tant que soliste, il faut constamment s’adapter aux souhaits des organisateurs de concerts et des orchestres qui invitent. Ici à Liège, je suis très heureux de jouer le Concerto de Gershwin, qui est assez peu programmé et que j’aime beaucoup. Mon récital, lui, est consacré aux compositeurs romantiques, ce qui est un peu ma marque de fabrique. J’ai beaucoup de plaisir à jouer le Concerto de Gershwin : avec ses couleurs jazzy, son humour et ses clins d’œil, il reste néanmoins dans un format et une construction très classiques, ce qui surprend par rapport à une œuvre comme la Rhapsody in Blue, de structure beaucoup plus libre. Cela lui donne un côté plus imposant, plus sérieux.

Est-ce difficile de passer du concerto, où tout un orchestre est sur scène avec vous, au récital où vous êtes seul face au public ? Cela vous arrive-t-il souvent ?

Oui, très souvent, cela fait partie de mon quotidien. La difficulté est surtout de cumuler en peu de temps beaucoup de programmes différents, qu’il s’agisse de concertos ou d’œuvres pour piano seul : il faut se ménager du temps de préparation pour que tout puisse rentrer dans la cervelle et être au point techniquement ! La difficulté n’est pas de mémoriser (cela se fait naturellement au fil du travail, par la mémoire du corps, des mains), mais d’acquérir la maîtrise de toutes ces œuvres.

Dans chaque nouveau lieu, vous devez vous adapter à l’acoustique, seul et avec l’orchestre.

Oui, et c’est ce que qui fait aussi l’intérêt de ce métier, sinon on jouerait toujours de la même façon ! Comme pianiste, la plus grande difficulté est de s’adapter à chaque instrument. Le violoniste voyage avec son propre instrument, ce n’est pas le cas du pianiste ! Si le résultat est intéressant, pour moi-même et pour le public, cela justifie largement l’effort et la persévérance. Il faut tester la réactivité de l’instrument, en maîtriser le toucher, jouer avec l’acoustique de la salle bien sûr. C’est plus facile en récital qu’avec orchestre, car là, il faut aussi parlementer avec le chef pour trouver un équilibre. À la Salle Philharmonique, le Concerto de Gershwin pose un problème de volume, lié à l’acoustique très réverbérante. Il se crée une sorte de brouillard et cela sonne trop fort, surtout sur la scène. Ce problème se pose moins, par exemple, avec le Concerto de Grieg, pour lequel l’orchestration est plus légère [Jonathan Gilad a joué des extraits des concertos de Gershwin et de Grieg à la Salle Philharmonique les 10 et 11 septembre derniers, NdlR]. J’ai déjà joué Gershwin dans une salle de concerts plus grande et le problème ne se posait pas.

Il faut donc traiter le problème quand il se pose. En récital, bien sûr vous êtes plus exposé, mais vous ne parlementez qu’avec vous-même, cela va plus vite. En concerto, on cherche les solutions avec le chef et l’orchestre. Ce n’est pas toujours facile, il faut trouver une balance, un équilibre sonore, et le facteur humain intervient aussi. C’est cette grande alchimie qui fait tout l’intérêt du métier : chaque expérience est unique et il faut construire quelque chose de neuf.

Parlons à présent du programme de votre récital.

Il est donc consacré aux grands compositeurs classiques et romantiques viennois (Mozart, Beethoven, Schubert et Brahms), avec une œuvre hallucinante au cœur du programme : la Wanderer-Fantaisie de Schubert. C’est l’une des rares œuvres de Schubert à être aussi virtuose, lisztienne même. Les classiques viennois constituent mon cœur de répertoire. C’est une musique très structurée, ce qui correspond bien à mon esprit scientifique, avec en même temps un débordement d’émotions dans lequel je me sens bien.

On pourrait croire qu’un « esprit scientifique » risque de perdre ce lien à l’émotionnel, à l’excès de sentiment, et préférer une musique plus rationnelle ?

On a souvent cet a priori sur la science qui serait fondée sur la notion de prévisible. En fait, les sciences rationalisent ce que l’intuition nous met en tête. L’intuition reste primordiale, c’est elle qui permet d’avancer, et d’initier la recherche. Le formalisme n’arrive qu’ensuite.

Dans le domaine musical, c’est là que le rôle du professeur est essentiel. Une approche scolaire consisterait somme toute en ceci : « une question, une réponse ». Le professeur de musique doit au contraire préserver l’émotion, la proposition, l’intuition de l’élève. Cela a été une grande chance pour moi de travailler avec Dmitri Bashkirov. On pourrait croire qu’un homme qui a 30 années d’enseignement derrière lui a des idées très arrêtées ; lui, il s’adapte à l’étudiant, il l’écoute. L’important pour lui n’est pas la méthode, mais le résultat à obtenir. Bien sûr, Bashkirov est très sévère et redouté, mais il peut simplement vous indiquer que là, vous faites fausse route, et vous réorienter dans la bonne direction… Ses conseils techniques sur le travail de la sonorité m’ont également été très précieux.

Infos :Tél. +32 (0)4 220 00 00

lundi 19 septembre 2011

Spa : Musique baroque à l'honneur

26e édition de l'Automne musical de Spa 2011

Un festival internationalement renommé et dédié à la musique baroque

Après avoir fêté dignement son 25e anniversaire, l'Automne musical organisé par l'asbl « Musique à Spa » garde le vent en poupe et assurera, pour sa 26e édition, un festin musical d'une qualité exceptionnelle en invitant des musiciens belges et étrangers de réputation internationale. Pas moins de sept concerts feront revivre les plus belles pages de l'histoire de la musique au sein des plus beaux écrins architecturaux spadois. Un rendez-vous musical devenu, au fil des ans, incontournable pour les mélomanes qui apprécient, d'édition en édition, la pertinence de la programmation et la qualité des interprétations sur instruments d'époque.

Depuis ses débuts, l'Automne musical de Spa souhaite offrir une série de concerts réservés à des musiciens soucieux d'interpréter les oeuvres selon l'esprit et les règles d'interprétation en vigueur à l'époque de leur composition. C'est pour cela qu'il a fait la part belle aux « baroqueux » qui ont, au fil des ans, écrits les plus belles pages du festival spadois. Vu les budgets disponibles, celui-ci accueille des ensembles comptant maximum une quinzaine de musiciens. Le plus souvent, il s'agit de quatre ou cinq musiciens qui se produisent au sein de deux magnifiques salles qui bénéficient d'une excellente acoustique : la salle à manger du Britannique ou le Salon bleu du Centre culturel. Le répertoire proposé va en principe, excepté quelques rares dérogations, des débuts du XVIIe siècle au premier quart du XIXe siècle, soit de Monteverdi à Schubert.

Comme le veut la tradition, le festival débutera par un récital d'orgue le 24 septembre à 20H en l’église St-Remacle par le grand organiste hollandais Jacques van Oortmerssen, personnalité marquante dans le monde de l’orgue de ces dernières années. Reconnu internationalement pour son éclectisme et pour ses interprétations de la musique de J.S. Bach, il est professeur d’orgue au Conservatoire d’Amsterdam et a succédé à Gustav Leonhardt en 1982 comme organiste titulaire de la Waalse Kerk de la même ville. Il est régulièrement invité à enseigner dans les universités et conservatoires du monde entier et se produit en concert en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, au Japon et en Corée du Sud. Jacques van Oortmerssen a enregistré plus de 50 CD pour d’importants labels internationaux et a été diffusé par de nombreuses radios et télévisions. Johann Sebastian Bach sera au programme de son concert spadois. Les amateurs pourront se délecter d'oeuvres représentatives du répertoire du compositeur comme le « Prélude et Fugue en sol mineur » BWV 535, le « Prélude et fugue en ré mineur BWV 539 », la « Fugue en sol mineur BWV 542/2 et divers chorals.
Le 1er octobre à 20H au Salon Bleu du Centre culturel, les festivaliers attendront de pied ferme le Ricercar Consort dirigé par Philippe Pierlot et la chanteuse suédoise Maria Keohane. Cet ensemble belge de renommée mondiale est présent chaque année au festival avec des programmations très variées et très intéressantes. Il figure parmi les fleurons du monde musical belge. Invité des plus grands festivals de par le monde, applaudi par la critique internationale qui l’a tant de fois salué tant pour ses concerts que pour ses enregistrements . Parmi eux, les plus récents qui ont été consacrés à Johann Sebastian Bach (cantates, Magnificat, Passion selon St-Jean) et qui figurent parmi la crème de la discographie du célèbre compositeur. Philippe Pierlot est d’autre part considéré comme étant un des meilleurs gambistes exerçant à l’heure actuelle. Avec pour thème « The leaves be green, the nuts be browne », le Ricercar Consort interprétera des madrigaux pour voix et instruments issus du superbe répertoire de musique anglaise du XVIe et XVIIe siècles avec des oeuvres de John Dowland, William Byrd, Thomas Weelkes, Richard Nicholson et Richard Farrant. Pour cette occasion, les festivaliers pourront apprécier tout le talent d'une excellente interprète suédoise : Maria Keohane. Jouissant d'une réputation internationale, cette jeune chanteuse a déjà à son actif des prestations saluées par la presse spécialisée notamment avec le trompettiste Niklas Eklund pour le label Naxos. Elle a prêté sa voix pour l'enregistrement de cantates de Bach sous la direction de Philippe Herreweghe et Philippe Pierlot. Ce concert, exclusivement consacré à l'une des plus belles pages vocales de la musique baroque anglaise s'avère, d'ores et déjà, un rendez-vous exceptionnel.

Deux concerts auront lieu le 15 octobre. L’après-midi, à 15H au Salon bleu du Centre culturel, sera consacrée au Collegium Musicum (anciennement Studio de Musique Baroque) du Conservatoire Royal de Bruxelles dirigé par Bernard Woltèche. Il est constitué par des étudiants avancés du conservatoire et de jeunes diplômés qui débutent leurs carrières. Il est de tradition que l’Automne Musical les accueille et leur fournisse l’occasion, précieuse pour eux, de se produire en concert dans les meilleures conditions. Des cantates de Johann Sebastian Bach seront présentées cette année.
A 20H , la soirée sera réservée à une autre formation belge bien connue de l’Automne Musical, La Pastorella dirigée par Frédéric de Roos. Directeur du Conservatoire royal de Bruxelles où il enseigne en outre la flûte à bec, il est le fondateur de l’ensemble avec lequel il a reçu plusieurs distinctions discographiques pour ses enregistrements consacrés aux concertos de Vivaldi. La Pastorella a pu réunir les faveurs du public spadois qui l’a accueilli chaque fois avec beaucoup d’enthousiasme. L’ensemble s’est aussi produit plusieurs fois dans le cadre de festivals belges ainsi qu’en France et en Allemagne, toujours avec autant de succès. Le programme présenté à Spa cette année sera consacré aux concertos et suites pour deux flûtes, cordes et continuo de Purcell et Telemann, deux maîtres du Baroque tellement estimés par les fidèles de l’Automne Musical, complété par des oeuvres de Graupner et Corelli.
La musique anglaise sera, à nouveau, présente lors du concert du 22 octobre à 20H au Britannique avec l’ensemble Vox Luminis dirigé par Lionel Meunier. Vox luminis, créé en 2004, se définit comme un groupe à géométrie variable composé de voix solistes, d’un continuo et d’instrumentistes additionnels suivant les besoins. Les membres de l'ensemble sont, dans leur grande majorité, passé par le creuset vivifiant d'un des principaux centres européens de musique ancienne: le Conservatoire Royal de musique de La Haye. C'est depuis cette ville que l’ensemble déploie tout d'abord ses activités avant de se fixer définitivement à Namur à partir de 2009. Fort de la stabilité et de la cohésion de son effectif depuis sa création, l'ensemble impressionne et séduit, tant par la personnalité solistique qui émane de chaque timbre, que par la cohésion dans l'équilibre et l'homogénéité des voix qui se fondent en une couleur commune. Vox Luminis se caractérise aussi par l'enthousiasme de ses membres à partager leur passion de la musique ancienne avec le public ce qui a pu être fait dans de nombreux festival en Belgique, France, Pays-Bas, Allemagne et Croatie. Ses enregistrements ont été unanimement salués par la critique internationale. L'ensemble se produira avec huit chanteurs, deux violons et continuo dans un récital ayant pour thème « Evening and Morning », Trésors de l'Orpheus Brittanicus et de l'Harmonia Sacra dans des oeuvres d'Henry Purcell, John Blow et Matthew Locke.
Le 5 novembre à 20H au Salon bleu du Centre culturel se produira pour la première fois à Spa l’ensemble français Il Ballo dirigé par Leonardo Loredo de Sà. Fondé en 2002, il se consacre à l’interprétation de la musique des XVIe et XVIIe siècles, avec un intérêt particulier pour la musique de la Renaissance et pour la musique italienne du début du XVIIe siècle. L'effectif variable de l'ensemble permet d'aborder un large répertoire vocal et instrumental et de proposer différents programmes de concerts. Présent dans de nombreux festivals de musique ancienne, l’ensemble est en train de se construire une solide réputation. Il sera composé pour le concert spadois d’une soprano (Karine Serafin) accompagnée d’instruments à cordes frottées et pincées : viole de gambe, lirone, luth, théorbe, archiluth et guitare. L'ensemble présentera un programme intitulé « Folias echa para mi Senora...» articulé autour du thème de la Folia, thème célèbre au XVIIe siècle pendant lequel il a essaimé dans toute l’Europe à partir du Portugal. Des ?uvres construites sur une basse obstinée (chaconnes, passacailles, bergamasques…) écrites notamment par Kapsberger, Frescobaldi, Merula et Falconieri, Strozzi, d'India seront ainsi présentées, démarche qui traditionnellement rencontre le succès auprès du public en raison du caractère très vivant et varié de ce répertoire.


Le concert de clôture du festival aura lieu le 19 novembre à 20H au Salon bleu du Centre culturel. La scène sera réservée à l’ensemble Ausonia qui s’est déjà produit deux fois dans le cadre de l’Automne Musical. Fondé et dirigé par la violoniste d'origine roumaine Mira Glodeanu et le claveciniste français Frédérick Haas, Ausonia est un ensemble d’instrumentistes attachés à faire vivre la musique des 17e et 18e siècles à travers une pratique exigeante des techniques anciennes d’interprétation, et une recherche constante des possibilités d’expression contenues dans cette musique. Il s’est distingué par plusieurs enregistrements encensés par la critique et par des concerts dans les festivals belges et français les plus renommés ainsi qu’au Canada, en Croatie et en Italie. L’ensemble ne dédaigne pas sortir des sentiers battus et exhume volontiers des ?uvres laissées pendant des siècles dans l’oubli telles les sonates pour violon de François Francoeur et les cantates de Thomas-Louis Bourgeois . Le programme présenté cette année à Spa rassemble par contre des ?uvres qui figurent parmi les plus célèbres du répertoire puisqu’il s’agit de concertos pour clavecin et de concertos pour violon de Johann Sebastian Bach. Le compositeur le plus apprécié de toute l’histoire, reconnu aussi comme étant le plus grand, sera donc présent pour les concerts d’ouverture et de fermeture de l’Automne Musical 2011. La boucle sera ainsi bouclée de la plus belle manière qui soit !

Infos : Office du Tourisme 087 79 53 53